Tucson: une Hyundai à la carrure de leader et multiformes en plus

Avec le tout dernier Tucson, Hyundai ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Un chapitre où le design joue enfin un rôle majeur: celui de déclencher le coup de cœur. Cela devrait attirer les clients en concessions et leur démontrer les qualités intrinsèques des produits.

Le Hyundai Tucson en résumé

Le Hyundai Tucson, c’est le cœur de gamme de Hyundai, avec 1,4 million d’exemplaires vendus en Europe au fil des 3 premières générations (dont l’une était baptisée ix35). C’est de loin le modèle le plus vendu par le constructeur coréen sur notre marché. Il s’est même adjugé le titre de SUV le plus vendu de Belgique plusieurs années durant.

Le nouveau modèle rompt radicalement avec ses prédécesseurs avec un look inédit et très personnel, un intérieur aux équipements haut de gamme et à la finition très soignée. Sous le capot, il s’inscrit dans son époque avec des motorisations hybrides (rechargeables ou non) en plus des traditionnels moteurs essence et diesel.

Le segment

Lorsqu’on sait que les SUV moyens ont représenté une immatriculation sur quatre en Belgique l’an dernier, inutile de préciser que la concurrence est fournie et féroce. Citons les Peugeot 3008, Volkswagen Tiguan, Seat Ateca, Skoda Kamiq, Mazda CX-5, Renault Kadjar, Citroën C5 Aircross, Jeep Compass, Opel Grandland X... Sans oublier le Kia Sportage ou les plus luxueux Audi Q3, Mercedes GLA, BMW X1, Volvo XC40 et autres Jaguar E-Pace.

Ce qui change

C’est simple: tout! Rarement un véhicule aussi important pour un constructeur aura osé se transformer aussi radicalement. Le design marque une véritable rupture à l’extérieur comme à bord. Il dresse aussi les grandes lignes de ce qu’on peut attendre des prochains produits Hyundai.

Le changement est aussi radical sous le capot. S’il reste présent, le diesel est relégué au second plan pour laisser la place aux moteurs hybrides sous leurs diverses formes: hybride léger (mild hybrid), classique (full hybrid) ou rechargeable (plug-in hybrid). Tous ces changements se traduisent également par un caractère plus affirmé sur la route (lire plus bas).

Design

Le nouveau Tucson change radicalement de style avec une audacieuse face avant où se mêlent feux LED et calandre sans limite définie. Un design que le constructeur qualifie lui-même d’ “expérimental”.

Mais derrière cette relative excentricité, c’est l’ensemble du Tucson qui gagne en prestance. Il dégage aussi plus de charisme avec des traits anguleux plus marqués et une allure globale bien plus musclée. Pas de doute, le Tucson capte le regard! Et c’est heureux, car Hyundai a pris un risque en changeant à ce point son cœur de gamme.

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Intérieur

L’habitacle adopte un design aussi original que l’extérieur, inspiré de “chutes d’eau” selon les termes de Hyundai.

Il est surtout caractérisé par sa console centrale qui renonce à ses commandes mécaniques pour des touches tactiles dissimulées sous une façade noire aussi élégante que sensible aux traces de doigts. Le tout intégré dans un mobilier dont les matériaux et l’assemblage épatent. Sur notre modèle d’essai en finition haut de gamme en tout cas. De quoi procurer une ambiance premium à bord. D’autant que cette console centrale est surmontée d’un écran central élargi à 10,25 pouces. En outre, le conducteur peut personnaliser les informations de conduite qu’il souhaite voir apparaitre sur l’écran face à lui, à la place des compteurs.

Plus long de 20 mm que son prédécesseur, le nouveau Tucson libère 26 mm supplémentaires aux genoux des passagers arrière. Et le coffre gagne 33 à 107 litres selon la motorisation retenue, avec une contenance comprise entre 546 et 620 litres selon la motorisation.

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Équipements

Selon les bonnes habitudes de Hyundai, l’équipement peut se montrer particulièrement fourni, voire assez luxueux. Il y a bien sûr la panoplie complète de systèmes d’aide à la conduite. Comme l’aide au maintien de voie actif, le freinage d’urgence automatique, le régulateur de vitesse adaptatif, etc.

Le Tucson propose aussi des éléments rares ou inédits sur le segment. Par exemple, les sièges arrière chauffants et l’aide au stationnement à distance (hybride rechargeable exclusivement). Sans oublier un airbag central arrière qui évite aux passagers de s’entrechoquer en cas d’accident, une première pour la marque.

Autre première, le système de surveillance des angles morts par caméras dans les rétroviseurs. À l’activation du clignotant, l’image de la caméra correspondante apparaît automatiquement sur l’écran pour offrir une vue dégagée de l’angle mort.

Revers de la médaille, la politique d’équipement du constructeur japonais ne laisse que peu de place à la personnalisation. Ceci oblige à monter en finition – et donc en prix – pour disposer de certains de ces éléments.

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Sous le capot des Tucson

L’offre de motorisations est particulièrement vaste.

Le Tucson démarre avec le 1.6 l essence T-GDI de 150 ch, avec ou sans microhybridation 48V. Vient ensuite la déclinaison 180 ch de ce même moteur doté d’office d’une microhybridation. Elle est à l’heure actuelle la seule proposée en transmission intégrale, à laquelle elle est couplée de série. En diesel, le 1.6 l CRDi est décliné en 115 ou 136 ch, cette dernière version étant elle aussi assortie d’une microhybridation 48V.

Mais les fers de lance de cette nouvelle génération seront à n’en pas douter les déclinaisons hybrides.
Le 1.6 T-GDI hybride “classique” offre 230 ch et 265 Nm transmis par les seules roues avant. La version hybride Plug-In (rechargeable) délivre de son côté 265 ch cumulés via une transmission 4x4. Sa batterie de 13,8 kWh permet en outre d’effectuer une cinquantaine de kilomètres en utilisant exclusivement le moteur électrique.
Seuls les diesel et le petit moteur essence sont proposés en boîte manuelle (6 rapports), les autres étant associés à la boîte automatique 7 rapports 7DCT, à l’exception des hybrides qui s’en remettent à une boîte automatique à 6 rapports.

Sur la route

En matière de comportement routier aussi le Tucson a opéré sa mue. Ce qui ne change pas, c’est le confort. Il est toujours excellent grâce aux suspensions filtrant parfaitement les irrégularités. En revanche, le Coréen est plus solide sur ses suspensions en courbes, ce qui, combiné à une direction plus ferme, apporte nettement plus de feeling à la conduite qu’auparavant.

C’est encore plus vrai en optant pour l’amortissement piloté qui améliore le confort sur les modes Eco et Normal et renforce le toucher de route une fois en mode Sport. Et en ajoutant une boîte de vitesses automatique douce et bien accordée au moteur essence 180 ch essayé, l’univers premium paraît très proche !

Brièvement pris en main, l’ensemble boîte auto et moteur diesel 1.6 l CRDi 136 ch se montre aussi agréable, avec le supplément de couple du diesel en prime, au prix d’une sonorité un peu plus présente à bord. Mais rien qui ne gâche l’excellent ressenti, l’isolation phonique étant tout simplement excellente.

Tucson, les consommations

Hyundai annonce une consommation moyenne WLTP de 7,1 l pour notre modèle essence 1.6 l T-GDI avec boîte automatique en finition Shine, soit 162 g CO2/km.

Dans la pratique, l’ordinateur de bord affichait 9 l/100 km au terme de notre boucle d’essai mariant autoroute, route et petits chemins à travers la campagne flamande. Rien d’exceptionnel ni d’indigent à ce niveau de gamme. Évidemment, sur un parcours à la topologie similaire, le diesel fait nettement mieux, avec une consommation étonnamment contenue de 5,7 l/100 km. Une réalité très proche des 5,5 l/100 km homologués par le constructeur (145 g CO2/km).

Tucson, le budget

Le Tucson parvient à contenir son prix d’attaque sous les 30.000 euros: 29.349 euros en finition et motorisation de base, 1.6 T-GDI 150 manuelle Inspire. Une offre déjà convaincante par son équipement complet. Mais pour profiter de certains équipements, il est nécessaire de s’orienter vers les finitions plus haut de gamme.

Ainsi, nos voitures d’essai en finition Shine étaient facturées 43.099 euros en essence et 41.349 euros en diesel. Des tarifs assez costauds donc pour le Coréen. Quant aux versions hybrides, leurs tarifs respectifs débuteront à 44.099 euros pour l’hybride classique (finition Techno) et à 50.099 euros pour l’hybride rechargeable (finition Feel).

Et les taxes? Si elles sont raisonnables en Flandre, la TMC en Wallonie/Bruxelles se monte à près de 2.500 euros pour l’essence alors que le diesel (1.6) se contentera de... 123 euros. Cherchez l'erreur!

Conclusion

Cette quatrième génération de Tucson semble parfaitement armée pour marcher dans les traces du succès de ses prédécesseurs. Plus aguerrie esthétiquement et aux avant-postes sur les plans de l’équipement et de la motorisation. Mais pour en profiter pleinement, il faudra se tourner vers les finitions haut de gamme Shine aux tarifs un peu prétentieux.

Fiche technique Hyundai Tucson 1.6 T-GDi 4WD

• Moteur: 4 cylindres, essence, 1.598 cm³; 180 ch - 250 Nm
• Transmission: aux quatre roues
• Boîte: automatique 7 rapports
• L/l/H (mm): 4.500/1.865/1.653
• Poids à vide (kg): 1.558
• Volume du coffre (l): 620
• Poids maximum tractable (kg): 1.650
• Réservoir (l): 54
• 0 à 100 km/h (sec.): 9,0
• Vitesse maxi (km/h): 201
• Conso. mixte WLTP (l/100 km): 7,1
• CO2 (g/km): 162
• Prix (€): 43.099
• TMC - Taxe circulation (Wal/Bxl/€): 2.478 - 292,38 (+malus de 175 euros)
• TMC -Taxe circulation (Flandre/€): 573,16 - 259,81

Les atouts

• Châssis/comportement routier plus engageant
• Technologie embarquée complète
• Qualité de fabrication et matériaux
• Habitabilité

Les moins

• Face tactile sensible aux traces
• Commandes tactiles moins ergonomiques
• Politique d’équipements/options
• Prix en hausse sur haut de gamme